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La société Guichard & Cie s'était dotée en 1997 d'une station de prétraitement novatrice pour les effluents liquides de son usine de production de Palayre à Toulouse. C'était le département Azurance de la société Midivaleur, filiale des écoles d'ingénieurs toulousaines et spécialisée en matière d'environnement dans la recherche sous contrat et le conseil aux industriels, qui avait mis au point, après quatre années d'étude et développement, les techniques permettant l'acceptation de ces rejets en station d'épuration biologique.

En effet, comme alternative à la construction d'une usine de traitement total de ses effluents avec comme exutoire la Garonne, Guichard & Cie avait préféré le principe d'une station de prétraitement avant déversement dans l'égout municipal (les coûts d'investissement et de fonctionnement étant plus de deux fois inférieurs). Pour pouvoir se relier au réseau d'assainissement, Guichard & Cie devait réduire le pH, la température et surtout la coloration; ceci a été réalisé sur le site même de l'entreprise avec 1200 m3 par jour grâce aux procédés suivants :

    la décoloration des bains effluents de teinture par voie électrochimique (DVE), pour laquelle Azurance a reçu le prix Initiative Environnement Midi-Pyrénées, et qui a été validée en pilote in-situ à l'échelle 1/10. Ce procédé innovant, concurrent de l'ozonation mais beaucoup moins cher, permet en outre d'augmenter trois fois la biodégradabilité et ne nécessite aucun ajout; la couleur est abattue à 90% et il ne produit pas de boues.

    la décoloration des effluents d'impression par déplacement du potentiel rédox. Cette technique utilise l'acidification du rejet comme moyen de décantation de la phase solide et permet de réduire de 99% la masse de produit à éliminer; l'eau de rinçage qui était totalement opaque et colorée est devenue incolore et transparente.

    la neutralisation des effluents généraux par injection de gaz carbonique. C'est le caractère tampon de ces rejets qui a imposé l'utilisation de ce gaz liquéfié (transformé au contact de l'eau en acide carbonique) car la neutralisation par un acide fort impliquait une trop grosse consommation de produit; le pH proche de 12 (alcalin) passe à 8 (neutre).

La mise en pratique de ces techniques, dont Azur Industries (qui a pris la suite d'Azurance) assure toujours la commercialisation, n'avait été possible que grâce à la bonne gestion et la séparation des différents effluents de l'usine.

Ces procédés sont encore d'actualité puisqu'ils viennent de se voir ajouter par Azur Industries  un nouveau procédé pour rendre biodégradable les bains les plus concentrés de l'industrie textile (apprêt, encollage, etc...).

Ce procédé, complètement différent du DVE et baptisé BioVE (biologisation par voie électrochimique), a pour but de rendre ce type d'effluent assimilable par les bactéries des stations d'épuration biologiques urbaines. Il permet de réduire les rapports DCO/DBO, les concentrations en matières en suspension et la majeure partie de la DCO dure.

Il est actuellement en phase de validation dans le nord de la France et comme le DVE, il implique un coût de traitement de 0,15 à 0,30 €/m3 en consommation électrique. Comme lui également, il ne réclame pas de produits additifs et permet une automatisation de son fonctionnement.

Schéma (cliquez dessus pour l'agrandir)

 

D'autres procédés électrochimiques sont dévéloppés par Azur Industries comme par exemple la récupération catodique de métaux lourds dans différents effluents.

Des travaux de recherche liés à l'université de Toulouse ont permis la création d'une nouvelle unité d'électrolyse. Ses points forts :

      faible coût d'exploitation

      recyclage des métaux récupérés et du support granulaire

      fonctionnement en continu